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Kisangani : Deux jeunes lynchés en une seule journée pour des accusations d’atrophie génitale

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Mardi 7 octobre 2025 restera une journée noire à Kisangani. Deux jeunes hommes ont été tués à quelques heures d’intervalle, accusés d’avoir provoqué la disparition du sexe d’autrui. Une nouvelle vague de justice populaire qui plonge la ville dans la peur et la confusion.

Un drame s’est produit ce mardi 7 octobre dans la commune de Kisangani, sur la 6ᵉ avenue, quartier Kilanga 1, aux environs de 13 heures. Un jeune homme y a été violemment pris à partie par des habitants qui l’accusaient d’avoir fait disparaître le sexe d’un autre homme.

Selon plusieurs témoins, la victime s’était rendue dans un shop m-pesa du quartier. À sa sortie, l’agent du point de service aurait brusquement crié que son sexe avait disparu. Alertés par ces accusations, plusieurs jeunes se sont rués sur le présumé auteur avant de le battre à mort. Le jeune homme est décédé sur place, bien avant l’arrivée des éléments de la police.

La panique s’est rapidement propagée dans le quartier, déjà marqué par la crainte de ces rumeurs persistantes de “disparitions de sexe” qui circulent dans différents coins de la ville depuis plusieurs semaines.

« Nous vivons dans la peur. Chaque jour, on entend parler de ces histoires. Les autorités doivent réagir », a déclaré un habitant rencontré sur place.

Quelques heures plus tard, un deuxième cas de justice populaire a été signalé sur la 15ᵉ avenue, toujours dans le quartier Kilanga, où un autre jeune homme, originaire de la 9ᵉ avenue du quartier Brazza, a été tué pour les mêmes accusations. Deux drames en une seule journée qui traduisent la tension croissante dans la capitale provinciale de la Tshopo.

Face à cette situation, les habitants appellent les autorités provinciales et la police à intervenir de toute urgence pour mettre fin à ce phénomène inquiétant. Ces violences mettent en lumière la fragilité de la cohésion sociale et la montée des croyances mystiques dans un contexte d’absence de confiance envers les institutions judiciaires.

Ces deux cas tragiques rappellent l’urgence d’une campagne de sensibilisation massive contre la justice populaire et les fausses croyances à Kisangani. Restaurer la confiance entre la population et les forces de l’ordre s’impose désormais comme une priorité pour éviter que la peur et la rumeur ne continuent de coûter des vies.

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