Nord-Kivu : la société civile alerte après l’exécution de 11 civils par les ADF
Onze civils ont été tués vendredi 19 septembre 2025 dans le groupement Batangi-Mbau, territoire de Beni, lors d’une nouvelle attaque attribuée aux ADF.
Une nouvelle tragédie a endeuillé le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Selon des sources locales, onze civils ont été froidement exécutés dans les villages de Sabu et Wesa, en plein cœur du groupement Batangi-Mbau.
Les dépouilles des victimes ont été découvertes dans la matinée du vendredi 19 septembre. Parmi elles, sept ont déjà été acheminées à la morgue de l’hôpital général de référence d’Oicha, tandis que d’autres restent encore sur place, dans des conditions difficiles d’accès en raison de l’insécurité.
Cette attaque a semé la panique dans toute la zone. De nombreuses familles ont quitté précipitamment leurs habitations le long de l’axe Mbau–Mantumbi, craignant de nouvelles incursions. Même le centre de Beni-Mbau, généralement considéré comme moyennement sécurisé, a été affecté par ce mouvement de déplacement massif.
La société civile et les chefs locaux dénoncent l’inaction des forces de sécurité et appellent le gouvernement ainsi que les autorités militaires à renforcer urgemment la protection des populations civiles.
« On ne peut pas continuer à compter les morts chaque semaine. L’État doit prendre ses responsabilités et assurer la sécurité des habitants », a lancé un acteur local.
En attendant une réponse concrète des autorités, les populations du Batangi-Mbau vivent dans la peur permanente, contraintes de choisir entre l’exil et le risque de subir de nouvelles violences.
