RDC : Kamitatu accuse Tshisekedi de préparer un septennat en écartant Kamerhe

Olivier Kamitatu affirme que la pétition contre Vital Kamerhe sert un plan du régime Tshisekedi.
L’ancien président de l’Assemblée nationale, Olivier Kamitatu, a déclaré ce mardi 16 septembre que la pétition visant Vital Kamerhe cherche à modifier la Constitution en instaurant un mandat présidentiel de sept ans et en créant une vice-présidence confiée à Jean-Pierre Bemba.
Sur le réseau social X, Kamitatu pointe le professeur André Mbata, secrétaire permanent de l’Union sacrée comme :
« Étant à la manoeuvre du déverrouillage de l’article 220 de la loi fondamentale, qui limite la durée de mandat présidentiel, pour instaurer un septennat et supprimer le poste de Premier ministre, et installer un vice-président de la République. »
Il avance :
« Le plan, ourdi par le professeur Mbata et sa clique de constitutionnalistes, est prêt. Objectifs annoncés est de déverrouiller l’article 220, effacer le poste de Premier ministre, instaurer un mandat présidentiel de sept ans. Le président issu du parti majoritaire serait ensuite secondé par un vice-président. Le ticket est déjà écrit, Tshisekedi et Jean-Pierre Bemba », écrit Kamitatu.
Pour lui, Vital Kamerhe est présenté comme un obstacle à ce projet. Kamitatu ajoute :
« Le mécanisme est froid, mécanique, implacable. D’abord, écarter Vital Kamerhe, le dauphin naturel, l’obstacle. Ensuite, faire passer la loi. Christophe Mboso, doyen de l’Assemblée, est chargé de tenir la barre parlementaire et de garantir la docilité des délibérations. Les députés qui aujourd’hui déposent la motion de destitution contre le bureau de l’Assemblée ? Des pions. Aveuglés ou corrompus. »
Kamitatu fait le parallèle avec 2015 :
« Modifier la Loi fondamentale aujourd’hui n’est pas une réforme technique ; c’est un acte politique aux conséquences géopolitiques. C’est graver dans le marbre une prolongation de pouvoir, fermer les marges démocratiques, bâtir un laboratoire de l’auto-suffisance présidentielle. C’est mettre en musique un projet où les institutions deviennent accessoires et le chef d’État, seul juge. »
Alors que la pétition contre Vital Kamerhe divise la classe politique, Kamitatu alerte sur les conséquences d’une réforme constitutionnelle précipitée, appelant à la vigilance des députés et des citoyens pour protéger la démocratie en RDC.

