Kisangani : la jeunesse appelée à s’engager pour les ODD et la protection de l’environnement

À l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, le Conseil provincial de la jeunesse de la Tshopo a réuni, ce 12 août 2025, acteurs et leaders locaux autour d’une conférence-débat au restaurant La Fourchette.
Le président intérimaire du Conseil provincial de la jeunesse, Willy Lipaso, a rappelé le sens de cette mobilisation :
« Notre province regorge de ressources humaines et naturelles, avec une jeunesse innovante et entreprenante. Nous ne pouvions pas laisser passer cette journée inaperçue. »
Le thème retenu, »Leadership et participation des jeunes dans la mise en œuvre des actions pour l’atteinte des ODD », vise à interpeller les jeunes sur leur rôle dans la concrétisation des 17 objectifs adoptés par les Nations unies.




« La jeunesse est un acteur fondamental. Nous voulons la sensibiliser à s’engager et à mettre son leadership au service de ces objectifs », a poursuivi M. Lipaso.
Parmi les intervenants, Danny Loani, coordonnateur de l’organisation internationale SMILE TRAI, a souligné le lien direct entre leadership et développement durable :
« Les ODD ne peuvent pas être atteints sans l’implication de la jeunesse, qui représente 60 % de la population. Cela passe par un leadership clair, une vision claire et une appropriation réelle de ces objectifs. »




Pour lui, la jeunesse doit partir d’initiatives concrètes, qu’il s’agisse d’intégrer des associations, de rejoindre des mouvements citoyens ou de monter des projets. Il déplore toutefois un manque d’encadrement et une tendance à la distraction, appelant à un sursaut :
« Les défis que nous pointons du doigt aux autorités sont des opportunités pour les jeunes de prendre des initiatives et de relever ces défis eux-mêmes. »
Ingénieur Samuel Mutabala, coordonnateur national de l’ONG Tropiques Arrière, aussi parmi les intervenants a axé son intervention sur innovation verte, jeunesse et protection de l’environnement.


« L’environnement est un secteur transversal. Il faut d’abord identifier les problèmes, puis les causes de sa dégradation, avant de proposer des solutions », a-t-il expliqué.
S’il reconnaît que l’État dispose déjà de lois et de normes en la matière, il estime que les jeunes ne doivent pas se contenter d’attendre l’action des autorités :
« Nous devons aider l’État à protéger l’environnement, à travers des initiatives issues de nos propres structures. »
L’ingénieur Mutabala a aussi déploré que les jeunes soient parfois écartés des processus décisionnels :
« C’est pourquoi nous les exhortons à rester mobilisés, car les problèmes environnementaux qui nous entourent sont de véritables fléaux. »
La rencontre s’est conclue sur la volonté des organisateurs et participants de poursuivre les échanges et actions entamées, afin de maintenir la dynamique autour du leadership des jeunes et de leur contribution au développement durable dans la province.
