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Ituri : 31 civils tués à Komanda dans une attaque nocturne attribuée aux rebelles ADF

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Dans la nuit du 26 au 27 juillet, une nouvelle attaque meurtrière attribuée aux ADF a coûté la vie à 31 civils à Komanda, dans le territoire d’Irumu. Une violence qui s’inscrit dans une série de massacres répétés dans la province de l’Ituri, en proie à l’insécurité chronique.

Le territoire d’Irumu a une nouvelle fois été endeuillé. Entre minuit et 1h du matin, une attaque de grande violence, attribuée aux rebelles ougandais des Forces Démocratiques Alliées (ADF), a visé la localité de Komanda, dans la province de l’Ituri.

Selon la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH/Irumu), 31 civils ont été tués, plusieurs maisons incendiées et des biens de la population réduits en cendres. L’assaut s’est déroulé dans la plus grande confusion.

« Les assaillants ont tiré sans distinction, incendié des maisons, et semé la panique. C’était barbare, c’était terroriste », a dénoncé Christophe Munyanderu, coordonnateur local de la CRDH.

Selon lui, ce nouveau massacre montre la résilience des groupes armés dans la région, malgré les efforts militaires en cours.

La population, une fois de plus livrée à elle-même, exprime sa détresse face à l’inefficacité des dispositifs sécuritaires censés la protéger. De nombreux habitants ont fui vers les forêts voisines ou des zones réputées plus sûres.

Komanda n’est pas à sa première tragédie. Cette localité stratégique, située sur la RN4, est régulièrement ciblée par les groupes armés, notamment les ADF, qui opèrent dans une logique de terreur depuis plusieurs années, tout en revendiquant leur appartenance à l’État islamique (ISCAP/MTM).

Alors que les violences se poursuivent dans l’est du pays, la société civile et les acteurs locaux appellent une nouvelle fois le gouvernement congolais et les partenaires internationaux à passer de la parole aux actes pour protéger les civils. En Ituri, l’urgence n’est plus à diagnostiquer les causes de l’insécurité, mais à restaurer la présence de l’État et la confiance des communautés.

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