Kisangani : attaque armée à l’Hôpital du Cinquantenaire, du personnel brutalisé et des milliers de dollars emportés

Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 juillet 2025, l’Hôpital du Cinquantenaire, situé dans la commune de Makiso à Kisangani, a été la cible d’une violente incursion menée par des hommes armés. Le personnel sur place a été agressé, et un important butin a été emporté.
Selon des sources hospitalières, une dizaine de bandits armés ont fait irruption dans l’enceinte de l’établissement sanitaire, semant la panique et causant des dégâts matériels. Des téléphones portables, un ordinateur et plusieurs sommes d’argent ont été volés, dont environ 4 000 dollars appartenant à un accompagnant d’un malade hospitalisé.
Les images qui circulent témoignent de bureaux saccagés et de matériels dispersés au sol. Mais plus préoccupant encore, des membres du personnel ont été violemment pris pour cible par les assaillants.
« Un réceptionniste a été tabassé par des bandits qui étaient plus ou moins 12. En plus, le gardien, comme il était résistant, on l’a aussi battu à l’arrière de l’arme. Ils pleurent des douleurs, il faut donc des tests pour détecter des probables fractures », témoigne une source présente sur place.
Pendant l’attaque, les appels passés au numéro vert de la police sont restés sans réponse, selon les témoignages recueillis. Ce sont finalement des policiers postés dans des stations-service environnantes qui, alertés par les coups de feu, ont tenté une riposte. Leur intervention a permis de limiter la durée de l’opération, sans toutefois interpeller les malfrats.
Cette attaque s’inscrit dans une série de vols et d’actes criminels enregistrés ces dernières semaines à Kisangani. Malgré le lancement de l’opération « Ndobo » censée renforcer la sécurité dans la ville, les incursions nocturnes de groupes armés se multiplient, notamment dans la commune de Makiso, où plusieurs habitations font régulièrement l’objet de visites violentes.
Face à cette insécurité persistante, les habitants et professionnels de santé lancent un cri d’alarme. Ils appellent les autorités compétentes à des actions concrètes pour restaurer l’ordre et protéger les espaces publics essentiels, comme les hôpitaux, qui deviennent désormais des cibles vulnérables.
