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Tshopo : Jean Bamanisa en mission parlementaire à Isangi et Basoko, entre forêts surexploitées et écoles abandonnées

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Rompant avec la tradition d’absentéisme des représentants nationaux en dehors des sessions parlementaires, le sénateur Jean Bamanisa Saidi s’est rendu sur le terrain dans les territoires d’Isangi et de Basoko, deux zones géographiquement enclavées mais riches en enjeux humains, économiques et environnementaux.

Première escale : la localité de Lileko, dans le territoire de Basoko, située à environ 150 kilomètres de Kisangani. Ici, le sénateur s’est confronté aux réalités d’une exploitation forestière intense, portée par des entreprises comme SODEFOR, mais souvent décriée pour ses manquements aux engagements communautaires. La population locale dénonce une gestion peu transparente des ressources naturelles, une faible redistribution des revenus issus du bois et des impacts environnementaux préoccupants. Jean Bamanisa a visité les infrastructures de l’entreprise exploitante et échangé avec ses responsables, tout en recueillant les doléances des communautés sur les clauses non respectées des cahiers de charges.

Dans le territoire voisin d’Isangi, à Yangambi, le constat est accablant. Le sénateur a inspecté le chantier de réhabilitation de l’école Limengo 6, inscrit dans le cadre du Programme de Développement Local des 145 territoires (PDL-145T). Les travaux sont non seulement à l’arrêt, mais les quelques avancées visibles sont jugées médiocres, voire hors normes. L’établissement, censé offrir un cadre d’apprentissage décent aux enfants du quartier Likango, est devenu le symbole d’un échec bureaucratique où les fonds décaissés ne se traduisent pas sur le terrain. Le sénateur a promis de saisir les autorités compétentes pour clarifier la chaîne de responsabilité dans l’exécution de ce projet.

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Toujours dans la zone, l’Institut Ekutshu 2, école catholique en ruine, a retenu l’attention du sénateur. Aucun programme de soutien n’a été engagé pour réhabiliter l’établissement, dont les murs fissurés et les toitures délabrées témoignent d’un abandon prolongé. Les enseignants et les élèves y évoluent dans des conditions dégradantes, sans aucune intervention de l’État.

Par cette tournée dans l’intérieur profond de la province de la Tshopo, Jean Bamanisa donne un sens concret à l’expression « vacances parlementaires ». Son initiative rappelle l’urgence de réconcilier la gouvernance nationale avec les besoins des territoires ruraux souvent oubliés dans les politiques publiques. Si cette mission n’efface pas les problèmes structurels, elle pose néanmoins les bases d’une représentation plus active, plus responsable, et mieux connectée au vécu des populations.

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