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RDC : Deux ans après, Moïse Katumbi exige justice pour Chérubin Okende et dénonce un “crime d’État”

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Deux ans après l’assassinat de Chérubin Okende, les appels à la justice se multiplient. Moïse Katumbi, leader de l’opposition, réclame la vérité sur cette affaire qu’il qualifie de “crime d’État”, tout en dénonçant l’impunité persistante.

Ce dimanche 13 juillet 2025 marque deux ans jour pour jour depuis la mort tragique de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports et porte-parole du parti Ensemble pour la République. À cette occasion, Moïse Katumbi, président du parti et opposant politique en exil, a réitéré son exigence de justice et de vérité dans une affaire qu’il continue de qualifier de “crime d’État”. Dans un message publié sur le réseau social X, l’ancien candidat à la présidentielle déclare :

« Aucun hommage, aussi sincère soit-il, ne saurait se substituer à la vérité. Justice doit lui être rendue. Toute la lumière doit être faite sur les circonstances de sa mort. Parce qu’un crime d’État ne devrait pas se refermer sous le poids de l’oubli. »

Il souligne que l’honneur de la République est en jeu, et que la fin de l’impunité est essentielle pour construire une paix durable. Katumbi rappelle que Chérubin Okende était un homme de paix, attaché aux valeurs de dialogue et de solidarité.

Malgré le temps écoulé, la thèse du suicide retenue par les autorités n’a jamais convaincu l’opinion publique. Le corps de Chérubin Okende avait été retrouvé dans sa voiture, sanglé, avec un pistolet à ses côtés, sur l’avenue des Poids-Lourds, dans la commune de la Gombe (Kinshasa). Il devait comparaître à la Cour constitutionnelle quelques heures plus tôt. Sa fille, Frida Okende, a récemment écrit une lettre ouverte appelant à une relance sérieuse du dossier, plaidant pour une justice impartiale et humaine. D’autres figures politiques, comme Claudel Lubaya, dénoncent l’absence de publication des résultats de l’autopsie et le silence des experts étrangers associés à l’enquête.

Le dossier Okende reste un point noir pour les institutions judiciaires congolaises. Pour Moïse Katumbi, il s’agit là d’un cas emblématique qui nécessite une clarification urgente :

« Ses enfants, sa famille, ses proches ont droit à la vérité. La Nation aussi. »

Plusieurs observateurs estiment que l’absence de résultats clairs nuit à la crédibilité de l’appareil judiciaire, et renforce un climat de méfiance généralisé dans le pays. La mort de Chérubin Okende avait provoqué une onde de choc à travers le pays. Aujourd’hui encore, les hommages se multiplient mais le besoin de justice reste intact.Dans un pays confronté à des crises sécuritaires, sociales et politiques, la clarté sur des affaires sensibles comme celle-ci est perçue comme une condition essentielle pour restaurer la confiance.

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