RDC : Félix Tshisekedi engage la formation professionnelle dans les grands projets d’investissement pour créer des emplois durables

Un plan ambitieux pour doter la RDC d’une main-d’œuvre qualifiée et favoriser l’inclusion économique
La 51e réunion du conseil des ministres, tenue le vendredi 11 juillet 2025 à la Cité de l’Union Africaine, a été marquée par un engagement fort du Président Félix-Antoine Tshisekedi sur la question cruciale de la formation professionnelle. Constatant que de nombreux emplois dans des métiers essentiels sont occupés par des étrangers, faute d’une main-d’œuvre congolaise suffisamment formée, il a instruit le gouvernement à agir immédiatement.
« Nous ne pouvons plus accepter que nos compatriotes soient exclus des emplois pourtant réservés aux Congolais dans des métiers tels que la maçonnerie, la peinture, le carrelage ou la conduite d’engins », a-t-il souligné, appelant à une meilleure préparation des compétences locales.
Cette démarche s’inscrit dans la mise en œuvre du Programme National Stratégique de Développement (PNSD), qui comprend des projets structurants comme l’accord minier avec les États-Unis, l’exploitation du manganèse dans le Kongo Central ou encore le Corridor de Lobito. Tous ces projets nécessitent une main-d’œuvre locale qualifiée, condition sine qua non pour la réussite et la durabilité des investissements. Pour répondre à ce défi, la Première Ministre a été chargée de missionner le ministre de la Formation professionnelle et métiers afin de constituer une commission gouvernementale élargie. Cette commission devra proposer des mesures législatives et réglementaires visant à rendre obligatoire la construction d’établissements modernes de formation professionnelle dans les périmètres des projets d’investissement.
Le Président Tshisekedi a également exigé que le ministre de la Formation professionnelle soit systématiquement associé dès la phase de conception des projets, et qu’une part du budget soit réservée à la formation dans des filières porteuses et innovantes adaptées aux besoins du secteur concerné. Au cœur de cette politique, la création d’emplois durables pour les jeunes, qui représentent une part importante de la population, est une priorité. Selon les estimations gouvernementales, environ 1,5 million d’emplois devront être créés chaque année pour absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail.
Cette stratégie vise à limiter la fuite des capitaux liée au recours excessif à la main-d’œuvre étrangère et à renforcer l’émergence d’une classe moyenne qualifiée et dynamique.
