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RDC : recettes publiques en hausse, mais les dépenses creusent le déséquilibre budgétaire

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La Banque centrale du Congo annonce des recettes record au premier semestre 2025, mais alerte sur une dépense publique galopante qui fragilise l’équilibre budgétaire.

Le gouvernement congolais a engrangé plus de 11.644 milliards de CDF au cours des six premiers mois de 2025, surpassant les prévisions. Toutefois, cette performance est contrebalancée par une hausse marquée des dépenses, désormais supérieures aux projections budgétaires, selon la Banque centrale du Congo.

L’économie congolaise affiche un dynamisme encourageant en matière de recettes fiscales. D’après une note publiée par la Banque centrale du Congo (BCC), les caisses de l’État ont enregistré 11.644,1 milliards de francs congolais entre janvier et juin 2025 soit l’équivalent de 4,085 milliards de dollars américains. Ce résultat représente un taux de réalisation de 109,1 % par rapport aux prévisions, initialement établies à 10.672,5 milliards de CDF.

À en croire la BCC, cette progression résulte d’une meilleure collecte des impôts directs et indirects, qui à eux seuls ont généré 6.635,8 milliards de CDF, dopés notamment par les échéances fiscales du deuxième trimestre. Les recettes issues du commerce extérieur et des droits d’accises atteignent 2.574,3 milliards de CDF, tandis que les revenus non fiscaux administratifs, domaniaux et judiciaires se sont chiffrés à 2.024,0 milliards de CDF.

Malgré cette embellie, la pression sur les finances publiques reste forte. Les engagements de l’État ont culminé à 13.713,7 milliards de CDF au cours de la même période, contre un plafond budgétaire de 12.713,4 milliards, traduisant un débordement de 7,9 %. Les dépenses courantes, notamment les salaires, les subventions et les frais de fonctionnement, représentent la plus grosse part avec 8.254,5 milliards de CDF. En revanche, les investissements publics classés dans les dépenses en capital se sont limités à 1.050,3 milliards, bien en deçà des ambitions annoncées. Pour le seul mois de juin, l’État a mobilisé 1.819,1 milliards de CDF, tandis que les dépenses ont atteint 2.025,9 milliards, révélant une tension persistante entre les ressources encaissées et les charges de l’administration.

Cette photographie des finances publiques traduit un effort notable de mobilisation des recettes, mais souligne également les limites d’une gestion budgétaire encore soumise à des pressions structurelles. La maîtrise des dépenses et la rationalisation de l’action publique restent des priorités si le pays veut préserver sa trajectoire économique, surtout dans un contexte sécuritaire incertain à l’Est.

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